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Quelle est la politique de la réalisation du barrage ?

      La Compagnie éthiopienne d’électricité (Ethiopian Electric Power Corporation – EEPCO) s’est employée à développer le potentiel hydroélectrique en Éthiopie. Dans cette optique, en juillet 2006, le gouvernement éthiopien a signé un contrat avec la compagnie italienne Salini Costruttori pour la construction de Gibe III, le barrage hydroélectrique le plus important de tout le pays vu ses retombées qui se présentent sous forme de 1 870 MW d’électricité et de 6 400 GWh d’énergie garantie par an dans le but de répondre à la demande intérieure et accroître les exportations d’électricité, faisant ainsi du secteur une source de recettes en devises pour le pays. La mise en œuvre du chantier a nécessité un montant d'investissement de 1,5 milliard d'euros, financés à 40% par l'Etat et à 60% par un prêt de la banque chinoise, China Exim Bank, ce financement chinois est plus géostratégique qu’économique.

        Le gouvernement n’a été lancé aucun appel d’offre pour le contrat, en violation avec la législation éthiopienne, cette dernière stipule qu’une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) doit être menée avant l’approbation de tout projet. Malgré que l’étude d’EIES du projet hydroélectrique Gibe III proposé a été réalisée conformément aux réglementations environnementales locales, nationales et internationales, l’Agence fédérale éthiopienne de protection de l’environnement a approuvé l’EIES de manière rétroactive, en juillet 2008, deux ans après le commencement des travaux. En effet, L’EIES a été menée par l’agence italienne CESI et a été financée par la compagnie éthiopienne d’électricité EEPCo (Ethiopian Electric Power Corporation) et Salini, faisant soulever des doutes quant à son indépendance et sa crédibilité. Son rapport publié en janvier 2009 soutient le projet, prétendant que l’impact sur l’environnement et les peuples concernés sera ‘négligeable’, voire ‘positif’. Mais selon des experts indépendants, le barrage a un impact gigantesque sur l’écosystème délicat de la région en altérant la crue saisonnière de l’Omo et réduira dangereusement son volume en aval, ce qui provoquera la sécheresse de la zone riveraine et la disparition de la forêt lacustre. Alors que le cadre législatif applicable au projet proposé est régi par la République fédérale démocratique d’Éthiopie (FDRE) et la Banque africaine de développement.

     Le suivi efficace de toutes les phases du projet a été assuré par une équipe de gestion environnementale. Le principal objectif de cette équipe consistait à conseiller les autorités du projet et l’administration locale quant aux moyens les plus pratiques de protéger l’environnement durant toutes les phases de la vie du projet. Il a été mis en œuvre à toutes les étapes du projet (construction, mise en service et exploitation) afin que les impacts ne soient pas plus importants et pour vérifier les prévisions. Pour le projet, il est recommandé de procéder à la fois à une surveillance de la conformité et des effets. Le suivi a indiqué les niveaux où les modifications des procédures de construction ou d’exploitation sont requises, afin de réduire l’impact sur l’environnement ou la population locale.

Malgré tout, le développement de l’Ethiopie est sa priorité.

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